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T'as les codes
A quoi ça sert ?
T'as pas les codes
C'est «t'as pas de tunes» les codes
C'est toi le code
c'est quoi le code ?
Casse-toi le code
Le vrai code
C'est le code en soi
J'écris comme on écrit le code
Je code mon réel à moi
En combinaisons de codes
Qui s'infinnissent dans mon code fini
Alors c'est ça le code ?
Codes sociaux pour animaux en mal de code
Rêves en grève
pourparlers en messages codés
Additions contre addictions
Feux contre peau qui saigne
mais qui baigne de code
identique idole isolée
Dans le reflet résolus
les lueurs obliques
de sa nuit insolente
Le code est dans la division
il joue à se perdre lui-même
dans son sens de l'harmonie
impactant le réel normal
il crée sans collision des impacts de balle
dans son cellulaire
Premier copier-coller
Première illusion
comme un coup de téléphone
passé par un automate
Pathos dans le vivant qui se vide
sous l'oeil des microscopes
Vapeurs cliniques qui s'échappent
en galaxies critiques
d'un raisonnement anthropocentrique
glorieux et ludique
Quelques digit pour un sonnet éthique
Le code épique
cherche transcendance contre toute puissance
On a choqué Darwin
écartele nord sud est ouest
La terre est place comme une assiette
Et un couteau et une fourchette
Le code est bon
Tu peux commencer à compter
Les étoiles
Les grains de sables
Les petits pois
Les cacahuètes
Les bonbons
Le code entre dans les corps
Normalisant sans doute
ça sert à ça les codes
à être normal
Et à casser la croûte
Mais tout ce qui sort du cadre c'est quand même
code normatif, aussi discret que distant,
qui fait pas de bruit
qui racle pas les dents sur le code
Avec sa norme active
Ya des gens ils aiment tellement leur code
que leur vie devient
de plus en plus petite
Ils meurent à petit feu
écrasé sous le poids du grand code
Pourtant le code est léger
car abstrait
il ne mène pas à la désubstantialisation
comme point final forcément
au-delà des théories du management
quelque part on s'en fout des codes
De l'ingénierie de soi
La petite machine bien huilée
lisse et bien rangé
Tous les éléments du code
en marche optimisée
Les cracks du hack sur ton identité
Attaquent en code black bluffé
Qui simule le hasard et la vérité
autour d'un bourbon café
C'est fort et j'apprécie évidemment
les mecs bourrés de complexes
qui ont tous au moins une grande partie de la carte
de la recerche du code
Suffisamment pour faire déclencher
le code d'activation
décodage décolage je suis fan d'aviation
Allume les diodes jusqu'à Diogène
code couleur ou bien lumière, code psychogène
Qu'est-ce tu fabriques ?
Je passe en mode code
comportements dupliqués autobiographique
Déportés de routine lasse
Le quotidien starisé
Visages fermés sur graphomanie bénigne
Désir d'évasion dans le code
Code vestimentaire
du bouton de manchette à la couleur de ton dress code
Faut pas trop serrer les menottes sur les hauts cols
c'est contre l'étiquette et couic
Tu peux trouver ça dans le code de bonne conduite.
Technologies contre techniques de soi
Le code est à la mode
Civilités jusque dans les échanges
Le bon goût règne
ça pousse et ça tire
Mais ça baigne et tout se mange
Consommer sans se dégouter de jouir
Si tu passes par la case prison
C'est le code pénal qui disons
t'es tombé sur le coin de la gueule
Ce code animal, prédateur, archaïque
Code d'un gris métallique
Précision blafarde des cellules seules
aux balises volutives saisons
accordent leur colère au tic tac
de l'horloge et sa tactique
fume une cigarette sur le balcon
contemple les toits
et leur souffle de forge
Le code retourne au travail
Derrière des barreaux solides
Tu payes tes traites morbides
Sans recours ni cachette secrète
la retraite est une fuite et une suite
Vois de la voiture renversée
le voyage habité par un double délice
la trace hélicoïdale
et les nombres solubles.
Economie tous azimuts
Les mots sont des variables
pour se laisser convaincre
le code c'est rentable
Pas comme ces branches dans la tronche
la nature est un accessoire dépareillé
et ça souffle dans les bronches de la santé
On boit un pot
à tes propriétés
Somme d'entités
Rayons de soleil
Les pages de mon carnets
sont des articles striés de lignes
une vraie entreprise de rien structuré
au savoir-être manufacturé
Le code est prêt pour une balade
et une belle manucure
Veut manger une salade
Il oeuvre à son indépendance
D'un point de vue stratégique
Il a l'intelligence
d'une langue
et la force
d'un message
ça peut se comprendre le code
En totale autonomie cognitive
Il crée la différence
et l'indifférence
ouvrier de son propre labeur
et maître tout à la fois
Il y a de l'hubris dans le code
N'ayant d'objectif à atteindre
que sa production
pas d'autre linéarité en miroir
que sa reproduction par copier-coller
Le code force le passage
Le plus beau des fragments de code
un truc vivant et populaire
parce que ça prend bien sa racine
grecque ou carrée
ça vous dit : une petite greffe de code ?
Comme une rupture en plein texte
pour faire émerger une sorte de fantasme nostalgique
Pour voir.
Le code est né aux alentours de zéro un
N'a fait que grandir au fur et à mesure
du temps qu'il fait.
Loin de la grande question politique
Il contient pourtant des informations
concernant la situation des affaires
sur une vaste échelle
Quand la lumière disparaît entre les immeubles
Le code c'est cette petite part d'elle
que tu gardes en toi
et que tu appelles toi
Cette portion du monde isolée et insulaire
écrite avant de dormir
Reboot ton code postal
C'est le code que la société exerce
par l’intermédiaire d’un organisme d’exécution adéquat
On pourrait répliquer des structures aussi,
tranversales tant qu'à faire.
fortement hiérarchisées aussi,
sans aucune mobilité sociale
et étroitement intégrées au pouvoir central.
Pourquoi pas des squats ?
Car le code vous teste et vous déteste
C'est de code que la société nous gave
aux heures les plus graves.
Le code est dans la pub
sois sage
sois gentille
sois mignonne
souris
Prépare ton beach body
Aime ton corps
Tombe enceinte avant quarante ans
Le code est dans ta story
pour entrer dans l'histoire
Une fois sur place on lache rien
même pas du lest côté fitness
Rapport masse graisse
Pas de fondant au chocolat pour vous messieurs
Mais une bonne dose de code
Muscle dessiné en idéal de soi
Mais le code résiste
Et fait du sale
Le code nous plombe
On reste à terre
pas à flots ni à Palavas
Le code à plat
Qui nous traverse
est une imagerie sociale
Tu vas pas t'en faire une maison du code ?
Tu vas pas nous chier une pendule du code ?
Code annoté souligné, celui de tes ancêtres
celui qui code dans tes veines
et que tu critiques
Celui ou celle que même au plus fort de ton agonie
jamais tu ne méprises
Ni ne désigne
code collectif contre code du divorce
Quand l'oeil dans la glace
Cherche une issue en surface
il soupire en vain
Code qui enfin dicte sa loi
là où les vagues se brisent
Respire l'iode, c'est toi ou moi.
Le code vient d'une esquisse malsaine
Des chérubins en ont tiré une vengeance
l’aimante poésie à leur machine
oppose sa seule et décadente engeance
Le code enseigne à ceux qui savent,
les sommets du silence plombés du drapeau
à entendre la mort rire seule,
D'une phrase craint le pire, on leur fera un sonnet
Tu as du mal à déduire on fera un sonnet, dans tous les codes,
c’est l'heure d'assumer ceux qu’on efface d'un revers de la main,
tu as du mal à entendre, ressasse, tu connais
je suis libre, et je boîte de misère
et tu doutes quand tu me traites de marchand
de taré, de machinard à cagoule
Dehors, c'est dément,
les autres, me conjurent ou me disent amour.
Je suis un texte bien sorti, une semence d'encre souillée
depuis le code les jours sont sans stylo bic, en dèche
Le cliquetis sur le clavier mènent la danse bien sèche,
et code ma parole d’une pointe rouillée
je reste au bar le dos tourné à la plume...
le bout des doigts abimé.
par le code sans tendresse brûlé
des mois qui courent après la lune
De tes marges verrouillées
j’en ferai des plaies
Car je suis le code
qui vous laisse deviner
pour se raccrocher au bout du code
que l’amant y gagne en sagesse
Tu souris et tu jures que tu es plus pur et plus dur
Serein, tu dormiras plus loin
Ton rêve glisse encore
Tendu comme une corde
Lumière d'une bouteille à l'eau
Code en bout de ficelle et sifflets
Le sourcil en sursis puis filer fissa
Code par moins 7°C, au fond de mon cerveau
Ci gît la matière grise
Il n'y a pas d'arrêt dans ce caveau,
il n'y a pas d'abri dans cette maison
responsable d'une réalité ad hominem
au fondement abominable
le code a la forme de ses dieux et de ses logiques
Et porte de très grosses lunettes sur les yeux
Le code nous relie mais nous invite
sinon à partir loin
de la famille et des amis,
A se séparer de ce qui fait masse
Ainsi on voit le mieux le fonds de la nasse
les mots qui passent
Le code dit que demain
Tout sera encodé
Une épopée sans époque
le poème est un lieu qui s'échappe
en lumière filtrée par les persiennes
Si chacun est à vendre
Nous ne sommes plus unique
La différence est morte
c'est le code total
qui a défoncé la porte
Au soir de ce qui reste
les regards violents
les chaussures noires
Les murs hauts en écrasent
l'étoile peut-être luit
Sur ceux qui font la fête
Qui font du bruit dans le code
Tout est un détour
Ne pas penser
pour ne pas peser
trop lourd
vivre à rebours, compter
des brindilles de temps
S'étendre sous la pluie
Nous sommes enfin retrouvés
recouverts de neige
les songes sont un refrain
scandé vers l'azur
Code pour rendre grâce
à la Beauté que la foule accueille
d'un coeur complice
Pour les bienfaits de la connaissance
Le code oeuvre à son élargissement
Des adeptes dans les domaines concernés
travaillent à la convergence
Pour un devenir unifié
entre atomisme et super structure
Le code est partout
Les frictions en filigrane
entre espace physique et théorique
créent des boucles de rétroactions héroïques
bien que gênantes
Certains prônent la dissolution pure et simple
de cette vraie-fausse réalité
pour se débarasser des ruptures d'échelle
engendrées par le code
L'universalité conduit au monopole
Et le monde ne sera plus qu'un leurre
Des données fictives nous abreuvent
sur les écrans d'où coulent des paysages
Notre désir sera résilience
Passive et impavide
L'exil s'est transformé en errance
des éléments de passage.
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